Marc Lelangue
Guitare Blues
Photo : © Pierre Havrenne
Biographie
Marc Lelangue est né au siècle dernier, à Courtrai, dans une maternité aujourd’hui transformée en hospice, ce qui devrait lui permettre de terminer où il débuta.
Intéressé très tôt, par le Blues, il découvre rapidement Blind Lemon Jefferson et Blind Boy Fuller, mais c’est un disque de Big Bill Broonzy paru chez « Chant du Monde », dont les paroles figurent à l’intérieur de la pochette, qui met réellement le feu aux poudres: il en apprend les chansons par coeur, avant d’aller les chanter dans la rue, puis dans des endroits aussi inconnus que lui-même, étoffant en cours de route un répertoire de Blues rural que personne n’appelle encore « unplugged ».
Il rencontre ensuite Luther Tucker, neveu de Robert Lockwood Junior et guitariste lors des légendaires sessions de la firme Chess avec Little Walter, Rice Miller (Sonny Boy Williamson II), et accompagnateur fidèle ou occasionnel de Muddy Waters, John Lee Hooker, James Cotton, Snooky Pryor …
Tucker habite alors à Bruxelles et l’invite à plusieurs reprises à manger (notamment le » cornbread and beans » des chansons), jouer aux cartes, boire un coup ou chanter ce blues rural que Lelangue pratique alors et qui rappelle à Tucker bien des souvenirs.
En 1984, Marc Lelangue est programmé au Rythm’n Jazz Festival d’Ostende.
Il continue à se produire partout où l’on veut bien de lui, participe au Festival des Lundis d’Hortense ainsi qu’aux tournées que cette association de musiciens met sur pied.
En 1987, il assure à l’Ancienne Belgique la première partie de Johnny Copeland.
En 1990, il forme avec Patrick Deltenre (guitare), Michel Hatzigeorgiou (basse) et Thierry Gutmann (batterie) le groupe régulier qu’il espérait depuis longtemps.
A l’automne 1991, le groupe accompagne la chanteuse de Chicago Zora Young pour une tournée de 16 dates en France, qui passe notamment par les » Nancy Jazz Pulsations » et le New Morning à Paris.
En 1992, le groupe participe au mémorable » Jazz Rallye » organisé dans le cadre de l’expo universelle de Séville et enregistre l’album » Blues you could Use » qui sort sur le label » Igloo « .
En 1993, Michel Hatzigeorgiou quitte le groupe pour se consacrer à plein temps au trio » Aka Moon » et est remplaçé par Daniel Romeo, qui accompagne le groupe au Printemps de Bourges.
Le groupe donne notamment un concert avec Philip Catherine au festival Brosella Jazz.
Depuis, Marc Lelangue, qui s’est aussi fait une réputation avec les remarques et commentaires humoristiques dont il parsème ses concerts, se produit en Belgique et à l’étranger (France, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Suisse, Canada, Ukraine, Turquie, Tunisie, Algérie, Maroc, Bolivie, Burkina Faso, République Démocratique du Congo, sans oublier le Grand-Duché de Luxembourg ou la Corse, sont les pays qui ont déjà reçu sa visite) tantôt avec son Bluesband, tantôt solo ou dans une petite formule acoustique.
Pour se payer une pinte de bon sang, il lui arrive de monter sur scène avec The Heavy Muffulettas, un groupe fondé après un voyage à La Nouvelle Orléans, dont le répertoire est exclusivement composé de chefs d’œuvre de la période rythm ‘n Blues de cette ville augmentés de quelques morceaux en hommage à Ray Charles.
Ce groupe de 9 musiciens, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il déménage sévère s’est trouvé programmé plusieurs fois sur la Grand Place de Bruxelles lors du Jazz Marathon, mais s’est aussi produit lors du »Jazz à Carthage » (Tunisie) et ay festival de jazz de Calvi.
L’album » Glandeur Nature « , enregistré fin 1995 en compagnie d’Eric Legnini (piano et Hammond), Daniel Romeo (basse), Dré Pallemaerts (batterie) et Gwenaël Micault ( bandonéon ) donnait à écouter les chansons qu’il arrive à Lelangue de commettre en français.
L’année 2001 a vu la sortie du très acoustique « Greenville », fruit d’une déjà longue collaboration avec le guitariste et producteur Kevin Mulligan.
Fin 2005, l’album « Second Hand Roots » a vu Lelangue revenir en solo à ses premières amours, à ses « racines de seconde main », avec un album rempli de ces vieilleries et antiquités qu’il affectionne depuis ses débuts.
Programme
Niveau: Moyen / Confirmé (mais tout est relatif...)
Une sorte de programme:
Si vous aimez réfléchir à la manière dont les choses fonctionnent, ce stage devrait vous convenir.
Le but est en effet de rendre le guitariste (plus) autonome et lui permettre ensuite de progresser seul.
Pour y parvenir, quelques certitudes vous seront fournies.
Et quelques questions naïves de prime abord ouvrent parfois des perspectives insoupçonnées.
Côté technique, les sujets suivants seront abordés:
Comment rendre sa main droite plus efficace ? Et la main gauche ?
Jeu au plectre, aux doigts. S'accorder sans accordeur.
La gamme "Blues", c'est quoi exactement ? Qu'est-ce qu'un accord et qu'y a-t-il à l'intérieur ?
Le slide, comment ça marche ? Et comment ça ne marche pas ?
Comment garder son instrument en pleine forme ?
On peut bien sûr amener ses propres questions: l'endroit s'y prête à merveille.
Ainsi que l'un ou l'autre morceau(x) qu'on aimerait travailler, ou sur lequel on bute depuis des mois ou des années pour l'une ou l'autre raison.
Pour profiter pleinement du stage, mieux vaut être capable de jouer les accords de base (Majeur, mineur, 7ème, éventuellement mineur 7) à raison d'un par seconde est un atout certain.
Pour le savoir, réglez votre métronome sur 60 à la noire ou suivez la trotteuse de votre montre.
C'est parti: C, C7, Cm, Cm7; D, D7, Dm, Dm7, ...
Je sais, c'est pas terrible. Pensez que vous avalez un médicament.
Pour rendre ça plus musical, essayez avec la suite d'accords de
"House of the Rising Sun" / "Les Portes du Pénitencier":
//: Am / C / D / F / Am / C / E(7) / % /
/ Am / C / D / F / Am / E(7) / Am / E(7) ://
Si vous êtes débutant mais avez malgré tout le Blues chevillé au corps et ne pouvez plus attendre,
vous ne serez pas laissé pour compte et la partie technique du stage devrait vous apporter beaucoup.
Mais vous devez savoir qu'il est extrêmement difficile de faire de la musique en groupe à ce stade
En pratique, le matin est consacré à la guitare et aux rudiments de la musique, le tout aussitôt appliqué à l'instrument.
L'après-midi est consacrée à l'écoute de morceaux exemplatifs, avec explication des paroles et de leur contenu, la vie de leur auteur ou interprète, etc ... et à la mise en musique de ces chansons sous tous leurs aspects (paroles, mélodie, accords, structure, ...).
Matériel nécessaire
Guitare à cordes métalliques (les cordes nylon ne sont vraiment d'aucune utilité, et mettre des cordes en métal sur une guitare classique est une très mauvaise idée).
Un jeu de cordes de rechange, (au moins) un plectre.
Pour les amateurs: un slide (bottleneck, clé à bougie, petit tube en verre pour souffler dans l'derrière des chevaux, bouteille authentique du poison qui tua Robert Johnson...)
Eventuellement un capodastre.
De quoi écrire. Eventuellement: de quoi enregistrer
Mais pas de caméra, merci.
INSCRIPTION
Biography
Marc Lelangue was born in the last century in Kortrijk, in a maternity hospital today transformed into a hospice, which should allow him to finish where he started.
Quickly interested in the Blues, he discovered Blind Lemon Jefferson and Blind Boy Fuller, but a Big Bill Broonzy record with the lyrics in the cover really ignites the powder: he learns the songs by heart, goes to sing them in the street, then in places as unknown as himself, and finally wherever we want him, expanding along the way a repertoire of rural Blues that nobody calls “unplugged” yet.
He meets Luther Tucker, nephew of Robert Lockwood Junior, guitarist during the legendary sessions of the label Chess with Little Walter, Rice Miller (Sonny Boy Williamson II), and faithful or occasional accompanist of Muddy Waters, John Lee Hooker, James Cotton, Snooky Pryor and many more.
Tucker then lives in Brussels and invites him on several occasions to eat (the “cornbread and beans” of the songs), play cards, have a drink or sing that rural blues that Lelangue then practices and which reminds Tucker of many memories.
In 1984, Marc Lelangue was programmed at the Rythm’n Jazz Festival in Ostend.
He participates in the Festival of Mondays of Hortense as well as in the tours that this association of musicians sets up.
In 1987, he opened the opening act for Johnny Copeland at Ancienne Belgique.
In 1990, with Patrick Deltenre (guitar), Michel Hatzigeorgiou (bass) and Thierry Gutmann (drums), he formed the regular group he had long hoped for, and in the fall of 1991 accompanied Chicago singer Zora Young for a tour of 16 dates in France, including the “Nancy Jazz Pulsations” and the New Morning in Paris.
In 1992, his Bluesband took part in the memorable “Jazz Rallye” organized as part of the Seville World Expo and recorded the album “Blues you could Use”.
In 1993, Michel Hatzigeorgiou left to devote himself to the trio “Aka Moon” and it was Daniel Romeo who accompanied the group to Printemps de Bourges, as well as during a concert with Philip Catherine at the Brosella Jazz festival, of the “Tchervona Ruta” festival ( Ukraine) and the following years.
Since then, Marc Lelangue, who has also made a reputation with the remarks and humorous comments with which he sprinkles his concerts, occurs in Belgium and abroad sometimes with his Bluesband, sometimes solo or in acoustic duo.
France, Germany, Netherlands, Italy, Switzerland, Spain, Canada, Ukraine, Turkey, Tunisia, Algeria, Morocco, Bolivia, Burkina Faso, Democratic Republic of Congo, not to mention the Grand Duchy of Luxembourg or Corsica, are the countries where it has already occurred, and sometimes reproduced.
After a trip to New Orleans, he founded The Heavy Muffulettas (7 to 9 musicians), whose repertoire consists of masterpieces from the Rhythm 'n Blues era of this city.
They were regularly given the opportunity to have a pint of good blood during numerous Jazz Marathons on the Grand-Place in Brussels, at the Calvi Jazz Festival, at the Jazz festival in Carthage, or during memorable New Year's Eve parties at the Sounds. Jazz Club.
The group also paid a series of vibrant tributes to Ray Charles.
The songs that he happens to commit in French have been released on the album “Glandeur Nature”, recorded with Eric Legnini (piano and Hammond), Daniel Romeo (bass), Dré Pallemaerts (drums) and Gwenaël Micault ( bandoneon).
The year 2001 saw the release of "Greenville", the fruit of an already long collaboration with guitarist and producer Kevin Mulligan.
Also in the 2000s, he shared with Jacques Higelin the poster for an evening at the FestiVal de Marne, before putting the cover back a few years later at the Seraing Cultural Center.
In 2006, Lelangue returned to his first love with "Second Hand Roots", an acoustic solo album filled with the old and antiques he has loved since his beginnings.
He has performed at the Mediterranean Guitar Festival in Tunis, the Cordes Pincées festival in Rabat (Morocco), at the JazzKif in Kinshasa, has been invited to Bolivia, Tunisia and Burkina Faso to give workshops and concerts. .
"Lost In The Blues", a new acoustic trio album with multi-instrumentalist Lazy Horse and double bass player René Stock, released at the end of May 2016 on the Naked label, is receiving great reviews in Europe, where it is distributed by Inakustik.
Out of print, "Blues You Could Use", her debut album, is being remixed and should be republished on the Naked label.
Teaching, programming, …
Marc Lelangue ensured several years during the programming of Travers, the legendary Brussels Jazz club.
Taught the Blues guitar during the courses organized in Virton by the non-profit organization Musique Acoustique and ensured the "Blues" session for 16 years at the Summer Academy in Libramont and led a workshop on New Orleans music.
For fifteen years he has been programming the Nuit du Blues in Mouscron, a town where he has also given some Blues workshops within the framework of the Summer University of Wallonia Picardy.
Program
Level: Average / Confirmed (but everything is relative ...)
A kind of program:
If you like to think about the way things work, this course should be right for you.
The goal is indeed to make the guitarist (more) autonomous and then allow him to progress alone.
To achieve this, some certainties will be provided to you.
And a few questions that are naive at first glance sometimes open up unsuspected prospects.
On the technical side, the following topics will be discussed:
How can you make your right hand more efficient? And the left hand?
Plectrum, finger play. Tune without tuner.
What exactly is the "Blues" range? What is a chord and what's inside?
The slide, how does it work? And how does it not work?
How to keep your instrument in top shape?
You can of course bring your own questions: the place lends itself perfectly.
As well as the one or the other piece (s) that we would like to work on, or on which we have stumbled for months or years for one or another reason.
To fully benefit from the course, it is better to be able to play the basic chords (Major, minor, 7th, possibly minor 7) at the rate of one per second is a definite asset.
To find out, set your metronome to 60 quarter note or follow the second hand on your watch.
Here we go: C, C7, Cm, Cm7; D, D7, Dm, Dm7, ...
I know, it's not terrible. Think you are swallowing medicine.
To make it more musical, try using the chord suite from
"House of the Rising Sun" / "Les Portes du Pénitencier":
//: Am / C / D / F / Am / C / E (7) /% /
/ Am / C / D / F / Am / E (7) / Am / E (7): //
If you are a beginner but still have the Blues tight and can not wait any longer,
you will not be left behind and the technical part of the course should bring you a lot.
But you should know that it is extremely difficult to make music in a group at this point
In practice, the morning is devoted to the guitar and the basics of music, all immediately applied to the instrument.
The afternoon is devoted to listening to exemplary pieces, with explanation of the lyrics and their content, the life of their author or performer, etc ... and to setting these songs to music in all their aspects ( lyrics, melody, chords, structure, ...).
Necessary material
Metal string guitar (nylon strings are really of no use, and putting metal strings on a classical guitar is a very bad idea).
A spare set of strings, (at least) a plectrum.
For amateurs: a slide (bottleneck, candle key, small glass tube to blow into the backs of horses, authentic bottle of the poison that killed Robert Johnson ...)
Possibly a capo.
Something to write about. Possibly: something to record
But no camera, thanks.